Infection virale bénigne dans la plupart des cas, la grippe n’est pas aussi inoffensive puisqu’elle est dangereuse, voire fatale chez les seniors. Sa guérison spontanée après une ou deux semaines n’est pas évidente puisque le système immunitaire des personnes âgées est fragile. L’exposition à la forme grave est imminente, surtout si le senior est sujet à des maladies chroniques. Se prémunir contre cette infection devient crucial, tout comme le suivi d’un traitement adéquat en cas de contamination.
Grippe saisonnière : les bons réflexes chez les séniors
Dès qu’une personne âgée est atteinte de la grippe, contacter le médecin traitant est la meilleure disposition à prendre. Seul ce professionnel de santé est en mesure de prescrire les médicaments et de donner les recommandations à suivre en cas d’aggravation des symptômes. Le recours aux services des médecins de garde qui assurent la permanence de nuit et des week-ends est indiqué lorsque le docteur du patient n’est pas disponible. La prise en charge immédiate devient vitale en cas d’essoufflement ou de manifestation de symptômes plus graves. Dans une telle situation, les numéros d’urgence doivent être appelés pour que le sujet reçoive les soins nécessaires en temps voulu. Les personnes qui accompagnent les seniors doivent toujours avoir le numéro du médecin traitant à portée de main puisque la précarité de l’état de santé de cette catégorie de la population amène souvent à consulter le docteur.
La vaccination des seniors
La meilleure prévention contre la grippe est la vaccination. Cette disposition est à prendre très au sérieux compte tenu du taux important de la mortalité des sujets âgés de plus de 75 ans qui ont eu des complications. Les aînés qui ont atteint les 65 ans sont invités à se faire vacciner pour mieux se protéger contre la contamination par cette infection virale. Cette incitation à l’immunisation de l’organisme vise surtout à épargner les seniors qui n’auront rien à payer puisque l’intervention est remboursée complètement par la Sécurité sociale.
Son principe consiste à inoculer une version moins virulente et inoffensive du virus responsable de la grippe dans un sujet sain. L’action de défense de l’organisme contre ces agents pathogènes est à l’origine de la production d’anticorps qui permet de combattre la maladie. La vaccination doit se faire chaque année, 15 jours avant le début de l’épidémie en hiver (à partir de la mi-octobre jusqu’en novembre). Ce délai est nécessaire puisque le produit inoculé a besoin de ce laps de temps pour immuniser le corps. L’évolution du virus exige que les laboratoires soient contraints de modifier la formule des vaccins à chaque fois pour garantir leur efficacité. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) fournit, tous les ans, les nouvelles souches de virus que les fabricants doivent introduire dans les vaccins.
Traitement de la grippe saisonnière
La grippe étant une infection virale, le traitement prescrit vise généralement à soigner les symptômes. L’automédication est formellement proscrite, notamment lorsque le sujet atteint est une personne âgée. Trouver un médecin pour une consultation est impératif afin que le senior puisse obtenir le traitement adéquat. Si le malade ne se sent pas bien durant la nuit ou pendant les week-ends et les jours fériés, ses proches peuvent contacter le médecin de garde.
Des antipyrétiques peuvent être prescrits afin de faire abaisser la température. Le médicament standard le plus utilisé dans ce contexte est le paracétamol, à moins que le patient ait des allergies ou ne le supporte pas. Dans ce cas, cette molécule est remplacée par un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) qui peut être de l’aspirine ou de l’ibuprofène. La dose maximale qu’un patient de plus de 65 ans peut prendre est de 3 grammes par jour, voire moins selon sa fragilité. Après l’évaluation de l’état du sujet, le médecin est le seul à pouvoir statuer sur cette posologie.
Les antibiotiques ne sont pas préconisés pour guérir la grippe saisonnière, sauf surinfection bactérienne, pareillement pour les antitussifs. Ces derniers ne conviennent pas forcément, surtout lorsqu’ils sont associés à des molécules addictives. L’administration d’un médicament contre le rhume relève de la compétence du docteur uniquement. La composition de ces produits inclut de la pseudo-éphédrine qui est catégorisée dans la classe des vasoconstricteurs. Or, ces molécules sont à l’origine de certains troubles du rythme cardiaque, exposant ainsi le sujet à d’autres problèmes de santé.